Actualités techniques

Le rôle des plantes en biodynamie

Le rôle des plantes en biodynamie

Prêle : Plante entière

Stimulateur des défenses naturelles, préventif mildiou, asséchant.

Ortie : Plante entière

Stimulateur de croissance, préventif mildiou / maitrise des acariens, lutte contre la chlorose.

Osier : Jeunes tiges

Préventif mildiou et oïdium, stimule la circulation de la sève.

 

Achillée mille-feuilles : fleurs

Favorise une floraison harmonieuse, préventif oïdium, vertues rafraichissantes.

Consoude : feuilles

Insectifuge, préventif mildiou, stimulateur de croissance.

Matricaire camomille : fleurs

Effet sur les vignes souffrant de sécheresse.

  

Fougère : Feuilles

Insectifuge.

Pissenlit : Fleurs

Renforce les tissus, limite la pénétration des champignons.

Valériane : fleurs

Anti-stress, en cas de gel.

 

  

La rafle : une réponse aux challenges actuels de Bordeaux.

La rafle, une élément subtil, Derenoncourt Consultants

La rafle : une réponse aux challenges actuels de Bordeaux.

Communiqué de presse – Juillet 2021

Suite à la publication de l’article « Vinification avec les rafles : usage de nouveaux indicateurs analytiques pour une meilleure connaissance de la pratique » dans la Revue des Œnologues de juillet 2021 en partenariat avec le laboratoire Excell, découvrez les études sur le sujet de Derenoncourt Consultants.

 

 

La dégustation géo-sensorielle

La dégustation géo-sensorielle


News technique – décembre 2019


A travers l’histoire, l’homme a toujours cherché à commenter et structurer la dégustation du vin pour communiquer ses émotions à ses semblables.

L’adaptation du matériel végétal à l’évolution climatique

L’adaptation du matériel végétal à l’évolution climatique

C’est un sujet particulièrement d’actualité dans cette période de canicule en France comme dans bien d’autres pays.

Les cépages, à travers leurs environnements climatiques et leurs terroirs mais aussi avec les manipulations de l’homme sont en continuelle évolution. Cette adaptation constante reste toutefois assez lente et progressive.

Par exemple, le Tempranillo espagnol s’est diversifié, à travers le temps, en Tempranillo en Rioja puis le long du Duero / Doro, en Tinto Del Pais, en Ribera Del Duero, Tinto de Toro puis Tinta Roriz au Portugal. Avec une génétique très proche, leurs aspects végétatifs et les vins qu’ils donnent sont singulièrement cependant différents.

Plusieurs aspects sont à étudier à travers les porte-greffes et les cépages :

  • La résistance à la sécheresse
  • La résistance à la chaleur
  • Le cycle végétal et la période de maturation.

Nous ne développerons pas dans cet article :

  • le mode d’installation et les choix dans les travaux culturaux : densité de plantation, surface foliaire, hauteur de tronc, type de taille.
  • les techniques d’entretien des sols qui permettent d’influer sur la résistance des pieds de vignes et la favorisation de l’enracinement en profondeur face aux effets climatiques brutaux (travail mécanique complet / maintien d’un mulch / paillage…).

Les portes-greffes : 

  • Il existe des porte-greffes bien connus pour leur capacité à résister à une période longue sans pluie comme le R110, le 140RU, le Rupestris du Lot… Historiquement employés dans le Sud-Est de la France, leur zone d’utilisation s’étend plus largement sur le terroir français aujourd’hui. Il faut toutefois avoir conscience que ces porte-greffes n’aiment généralement pas l’excès d’eau au printemps. Aujourd’hui, on rencontre souvent ces conditions climatiques opposées dans beaucoup de lieux ou suivant le millésime.
  • Certains porte-greffes sont abandonnés même s’ils sont très qualitatifs pour la production de raisin car ils supportent plus difficilement le manque d’eau ou l’excès de chaleur sur des sols avec une faible réserve utile en eau (RU*) comme du Riparia (RGM), ou expriment des symptômes de thyllose, de folletage (problème de circulation de sève suite à un évènement climatique) comme le 161-49.

  • Certains porte-greffes sont reconnus pour avoir un cycle végétal plus long, c’est le cas des 420A et 41b. Cela signifie qu’entre le débourrement (l’éclosion des bourgeons) et l’obtention de raisins murs, il faille plus de temps. Il peut être intéressant de retarder la maturation en automne pour bénéficier de jours moins chauds et plus courts, propices à la conservation de fruits frais et d’un affinage des tannins progressif.

  • Certains porte-greffes peuvent très bien se comporter face à des conditions climatiques extrêmes et changeantes (printemps humide et été caniculaire) mais jugés peu productifs en bois, ils ont été délaissés par les pépiniéristes (333EM).

Les cépages : 

  • On pourrait  imaginer implanter des cépages méditerranéens comme la Syrah, le Grenache sur un terroir français plus large. Il faudrait alors faire évoluer des décrets d’appellation ou sortir des AOP.
  • A travers, une même appellation, l’encépagement était souvent lié à la nature des sols, à l’exposition et donc à la capacité à mener les raisins à maturité le plus grand nombre d’année. On peut maintenant imaginer implanter des cépages à cycle plus long. Par exemple plus de Cabernet Sauvignon ou de Cabernet Franc à Bordeaux en rive gauche comme en rive droite.

 

  • On pourrait même imaginer avoir recours à des cépages secondaires, qui étaient abandonnés ou peu utilisés car difficiles à cultiver. Avec les conditions climatiques actuelles, la réintroduction de ces cépages oubliés peut être envisagé.
  • Le patrimoine végétal : pour les cépages les plus implantés, un travail de sélection clonale a été entrepris dans les années 60, il est toujours en cours. Un axe important de cette sélection était à l’époque d’obtenir d’un maximum de sucre. A travers ce patrimoine découvert et les parcelles de vieilles vignes massales, il existe certainement des individus qui se révéleraient plus adaptés aux conditions climatiques actuelles ou à venir.

 

Il faut avoir conscience que théoriquement, lorsqu’un vigneron arrache puis replante une parcelle, c’est pour un minimum de 20 ans mais logiquement cela devrait être plus de 50 ans.

Vous pouvez imaginer le casse-tête et le poids de la décision du choix du matériel et du mode d’installation car si l’on ressent des tendances climatiques, il semble impossible de se projeter à long terme.

Il est indispensable de conserver, de préserver et de développer de la diversité génétique pour espérer faire face au défi climatique.

*Définition RU : réserve utile en eau d’un sol. C’est la quantité d’eau que le sol peut absorber et restituer à la plante. Elle dépend de la structure/texture et donc la profondeur d’exploitation des racines.

Les différents modes de lutte contre la grêle au vignoble

Les différents mode de lutte contre la grêle au vignoble

Les aléas climatiques, comme la grêle, peuvent être dévastateurs pour un vigneron voir même pour toute une appellation. En fonction de l’intensité de l’orage et du stade végétatif de la vigne, les dégâts sont très variables.

Il est difficile de maîtriser ce phénomène naturel, mais de plus en plus de technologies sont proposées aux vignerons pour tenter de se protéger. 

Un facteur important, qui a beaucoup évolué ces dernières années, est l’efficacité des prévisions météo, primordial pour une protection réussie.

Canon à grêle

Il s’agit d’un système connu de longue date, mais qui se développe en France seulement à partir des années 1970. Equipé d’une chambre à explosion et d’un diffuseur conique il mélange de l’acétylène (gaz extrêmement explosif) à de l’air sec. Cela déclenche un coup de canon à 130 décibels et l’onde crée par l’explosion couvre un rayon de plus de 80 hectares.

Aujourd’hui cette technique s’est modernisée puisque l’on peut désormais activer le canon à distance en envoyant un simple signal depuis son téléphone portable. L’appareil doit être déclenché vingt à vingt-cinq minutes avant l’averse orageuse pour être efficace.

Les avis sont partagés sur ce système, et notamment son efficacité, non prouvé scientifiquement pour l’instant.

 

Générateur à iodure d’argent

Ce type de protection fonctionne par réseaux de générateurs, qui se sont multipliés partout en France depuis 2010. Différentes associations de vignerons se sont créés pour mettre en place des générateurs et gérer leurs entretiens.  Cela a permis de réduire les frais entre 5 à 8€/ha et de couvrir des surfaces plus importantes.

Tous les générateurs sont composés d’une bouteille d’air comprimé, d’un réservoir d’acétone et d’iodure d’argent et d’une chambre de combustion. L’air comprimé permet de mettre sous pression le mélange d’acétone et d’iodure d’argent pour l’acheminer vers la chambre de combustion où il est pulvérisé par un gicleur. Il suffit d’un briquet pour enflammer l’acétone et entrainer l’iodure d’argent dans les airs.

Cette diffusion des cristaux d’iodure d’argent provoque la formation des grêlons dans les nuages. Ceux-ci sont alors plus nombreux, mais plus petits et  provoquent moins de dégât, quand ils ne fondent pas avant d’arriver au sol.

Chaque générateur est mis en route par des bénévoles, qui reçoivent des alertes par sms, environ 4 heures avant le risque de grêle afin que les nuages se chargent en iodure d’argents.

Aujourd’hui 143 appareils couvrent la Bourgogne, 28 générateurs sont installés dans les vignobles d’Indre-et-Loire et 108 appareils protègent le Bordelais.

Depuis peu, cette méthode, dont l’efficacité dans la protection contre la grêle est prouvée, est soupçonnée de polluer les sols. Des études sont en cours.

Ballon chargé de sel

La dernière invention contre la grêle est un ballon gonflable protecteur. Le principe est un système de détection des risques orageux doublé d’une solution de lutte innovante.

Tout part d’un radar de détection des cellules orageuses et d’un logiciel d’évaluation des risques de chute de grêle, quasi en temps réel, qui couvre un rayon de 30km.

Les ballons, gonflés à l’hélium, embarquent des torches chargées de sels hygroscopiques. Une fois l’altitude déterminée atteinte, une micropuce déclenche l’embrasement de la torche. Les sels sont libérés, le ballon éclate et la formation de petits grêlons, moins destructeurs, sont formés.

L’investissement est assez important, il faut un gonfleur pour 1200€ environ, trois à six ballons par orage à 350€ pièce et un abonnement au service de détection proposé par Selerys à 800€/an.

Le bénévole, formé au lâcher de ballons, est alerté une première fois une ou deux heures avant l’orage. Si la cellule se confirme un deuxième alerte est envoyée et la procédure doit être déclenchée.

Filets antigrêle

Suite à un essai concluant, qui a été mis en place en Bourgogne en 2015, l’INAO autorise depuis juillet 2018 l’utilisation des filets verticaux antigrêle sur toutes les parcelles AOP en France.

C’est un filet tricoté dans une maille qui laisse passer le soleil et les traitements, d’une hauteur de 0.5 à 1m, qu’on pose de chaque coté des rangs de vigne.

La pose se fait avant le débourrement et un système de sangles pour relever le filet en boudin en haut du palissage peut être installé. Cela est important pour pouvoir réaliser des travaux comme l’ébourgeonnages, l’effeuillage ou des vendanges en vert.

C’est une technique encore peu appliquée en viticulture car l’installation est couteuse, entre 15.000 à 25.000€/ha, et demande une main d’œuvre supplémentaire pour la pose, mais aussi pour les travaux en vert par la suite.